Pour le premier article de la catégorie « Rencontre » je voulais vous présenter le beau projet de Sébastien Girault : Oasis Citadine.
Il y a un an, j’ai fait la connaissance de Sébastien grâce à une copine d’école qui a provoqué notre rencontre ! Sur une terrasse de café, nous avons discuté de nos parcours, qui sont en beaucoup de points similaires. Et de nos projets respectifs liés par l’amour de la nature et le respect de l’environnement.
Au fil des mois, le projet de Sébastien a pris de plus en plus d’ampleur. Il était donc temps que je lui propose une petite « interview » pour qu’il vous présente son projet.
J’ai 25 ans et je suis originaire d’Alençon en Normandie. J’ai fait mes études supérieures à Angers : un diplôme de comptabilité et de gestion puis une école de commerce à Reims dans un cursus orienté finances. J’ai décroché un contrat d’intérim pendant 1 an à la Banque Populaire d’Investissement sur Montpellier avant de décider, malgré une proposition de renouvellement en vue d’un CDI, de me lancer dans une nouvelle aventure…
Oui, c’était le moment ou jamais de me lancer. A la fin de mon contrat, j’avais la garantie d’une sécurité financière avec les indemnités de chômage pour une année. Cette certitude a été l’élément déclencheur pour lancer le projet que j’avais en tête.
Moi-même sensible aux sujets tels que le réchauffement climatique ou le développement durable, je souhaitais développer un projet porteur de valeurs. L’avenir est là, on va être un peu obligés de revoir notre modèle, de le réinventer, selon moi, c’est à nous les jeunes de proposer de nouvelles solutions.
Suite à une expérience de volontariat dans une ferme au sud de l’Espagne, j’ai découvert l’agroécologie et la permaculture. Comme le faisaient nos arrières grands-parents auparavant, il y a une recherche de compréhension et d’adaptation à l’écosystème, loin de la standardisation des exploitations d’après-guerre.
Ce travail collectif a été très enrichissant, j’y ai fait des rencontres, j’ai appris pleins de choses sur le jardin alors que j’étais novice à ce moment-là. En revenant en France, je me suis dit que ces formes d’agriculture devaient se développer partout. Je me suis d’ailleurs inspiré de ces micro-fermes pour écrire mon mémoire de fin d’étude sur la diversité des méthodes agricoles en montrant tous les avantages de l’agroécologie : lien social, productivité, création d’emploi…
Pour développer l’agroécologie, la permaculture et répondre aux nouveaux enjeux écologiques, il faut créer du lien social autour du jardin.
Oasis Citadine est un réseau social de jardiniers. C’est-à-dire une plateforme pour connecter les jardiniers et faciliter les partages d’expériences, l’apprentissage et les échanges. Parce que le jardin est une passion encore plus gratifiante quand elle se partage. Chacun aura la possibilité de raconter son histoire, de montrer son jardin en photos, de faire profiter les autres jardiniers de ses astuces et de profiter des outils de suivi. Les jardiniers pourront même représenter virtuellement leur potager.
Oasis Citadine est également un concept de location de potagers clés-en-main pour les urbains sans jardin. Avec des outils partagés, des formations, des animations pour toute la famille avec des producteurs locaux pour qu’ils puissent transmettre leur savoir. Afin que le jardin devienne un véritable lieu de vie et qu’il ne soit plus qu’un prétexte pour passer un bon moment tous ensembles.
La première étape a été de réaliser une étude de marché autour des jardins familiaux pour cerner les points à améliorer sur ce qui existait déjà et trouver des solutions innovantes aux problématiques soulevées.
Puis j’ai travaillé à créer mon offre en sollicitant les gens à travers des sondages. C’était une manière de connaitre les attentes de chacun, leurs critères de choix en termes de prix et de distance etc… pour pouvoir répondre au mieux à leurs demandes.
Ensuite j’ai présenté le projet à plusieurs concours d’entreprenariat afin de confronter mes idées à l’avis de professionnels du milieu. J’ai eu la chance de remporter des prix, ce qui a contribué à crédibilisé le travail effectué.
J’ai, par la suite, monté un dossier afin de pouvoir intégrer l’Incubateur qui est une structure d’accompagnement à la création de projet. C’est une aide précieuse notamment grâce aux chargés d’affaires qui nous expliquent quelles erreurs sont à éviter. Après une sélection, mon dossier a été retenu.
Aujourd’hui, j’en suis à la recherche de parcelles pour les jardins partagés. Je cherche des terrains de 500 m² minimum pour pouvoir les diviser entre plusieurs jardiniers.
J’ai lancé une campagne de financement participatif sur le site KissKissBankBank. Il ne reste que 10 jours pour atteindre le deuxième palier. https://www.kisskissbankbank.com/oasis-citadine
Et puis surtout, jusqu’au mercredi 31, je participe à un concours. C’est la bonne nouvelle de dernière minute, puisque Oasis Citadine a été sélectionné par le Challenge Détours (CANAL+ et Seat) pour être le projet novateur du mois ! Le jury, c’est vous ! On a besoin de vos votes pour remporter la finale et bénéficier d’un accompagnement financier pouvant aller jusqu’à 5 000€ ! Pour voter, c’est super simple : il faut mettre un ❤️ (like « j’adore ») sur la page du challenge -> http://urlz.fr/5jXg
Ce n’est pas grand chose, ça ne vous prendra que quelques secondes, et ça peut nous aider à avancer!
Je souhaiterais principalement valoriser tous les déchets de cuisine (épluchures de légumes etc…) en sensibilisant les jardiniers au compostage. Que ce soit sur les jardins dans des composts collectifs ou même en appartement grâce aux lombricomposteurs. Selon moi, c’est tout le talent du jardinier que de savoir nourrir le sol qui lui procure ses récoltes. Ce n’est pas seulement une méthode de recyclage, c’est aussi un moyen d’enrichir son potager et donc d’améliorer la qualité de sa production.
Il y a aussi les cartons qui peuvent être utiles dans le jardin car ils sont biodégradables. On peut notamment les intégrer au compost.
J’ai un régime alimentaire omnivore tout en essayant de réduire ma consommation de viande. Aujourd’hui, ma démarche est la recherche de qualité, plutôt que de quantité.
Sans être un grand chef, j’aime passer du temps à cuisiner des légumes. D’autant que depuis que j’ai un lombricomposteur, je dois veiller à avoir suffisamment de déchets alimentaires pour que les vers puissent manger à leur tour !
Oser se lancer ! Si vous avez une idée, commencez à côté de votre travail à réfléchir à votre concept. Et puis soumettez votre projet aux gens, au-delà de votre cercle familial ou amical. Avoir des retours constructifs pour adapter votre projet aux besoins des gens. Et même si vous souhaitez travailler seul, entourez-vous de partenaires. C’est important d’être bien entouré afin de pouvoir en permanence valider ses idées et améliorer son projet.